Retour prématuré à terre….
On prend un super départ et de très bonne options. Le vent monte, et je me rends compte que la latte diagonale qui maintient la corne de la grand-voile a transpercé son fourreau. Elle sort de 30cm….
On se dit alors qu’on va affaler, remettre la latte et voir ce que l’on peut faire pour qu’elle reste en place…
Mais en fait impossible d’affaler car la latte se prend dans le deuxième étage de barre de flèches…
Bran se sent capable de monter au mat. L’idée c’était de pousser la latte et de mettre un patch d’insignia…
On garde le solent bordé, GV choqué en grand en restant au près et bien matossé à l’intérieur.
Bran arrive en haut, repousse la latte, mais au bout de 20 secondes une risée un peu plus puissante commence à nous faire gîter…
J’essaye de lofer mais le safran décroche….le bateau se couche avec Bran en toujours en haut.
La tête de mât est sous l’eau, je ne vois plus Bran, je décide de choquer la drisse qui le maintient.
Le bateau reprend de l’angle, et je vois Bran surgir sous le vent.
Je lofe, je reprend la drisse, Bran est dans le tableau arrière et remonte à bord.
Bran a l’air bien, souriant
Moi j’ai eu très peur de ne plus le voir quand il avait touché l’eau…
On essaye d’affaler la GV, mais la latte est déjà ressortie….tout ça pour rien.
On vire pour temporiser…
Et au bout de 20min, j’ai du mal à me remettre de ce qu’il vient de se passer, et je décide de rentrer au port.
Devant Douarnenez un zodiac nous aide à nous maintenir dans l’axe du vent, Bran regrimpe à nouveau et on fait tomber la GV…
De retour au port, force est de constater que l’on n’aurait pas pu réparer en mer…
Tout se finit bien, ça aurait pu être bien pire.
Bonne nuit.
Stan.